Notre vraie peur




Toujours anxieux, jamais contents,
On oublie vie et joies d’antan.
Chacun gémit, chacun se plaint,
Dès le moindre pépin.

Apprécier le souffle du vent
Comme accepter celui des ans
Est un jeu parfois difficile
Pour nos visages graciles.

Tous ces plaisirs artificiels
Qui nous occultent l’essentiel,
Ces prières, puis ces serments
Dont tôt ou tard on se repent.

Mourir est toujours prématuré
Quand on ne peut ressusciter.
Viscérale, notre vraie peur
C’est d’avoir manqué le bonheur.